L\'internationalisation de CIEL Investment L\'internationalisation de CIEL Investment

October 30, 2017 | Author: Anonymous | Category: N/A
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Une nouvelle assistante, Karen Ip Kwok Sheung, est venue me prêter main forte depuis bientôt un ......

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HORIZONS MAGAZINE DE CIEL GROUP

NO 5 MAI 2010

L’internationalisation de CIEL Investment Solaia, le dernier joyau d’Anahita

Nutciel, des stylistes au service d’une création textile innovante

s o mmaire

04 05

07

ÉVÉNEMENT

ENTRETIEN

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CERTIFICATION : L’ISO 22000 pour Deep River-Beau Champ

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CIEL PROPERTIES : Solaia,

DOSSIER

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DELPHINE BOUIC : La FNR,

un soutien aux ONG

le dernier joyau d'Anahita 14 06

CIEL INVESTMENT LTD

consolide ses parts dans le capital de Sun Resorts

ZOOM SUR 18

07

BANK ONE : Des cartes de crédit

adaptées à tout un chacun IPRO pose ses valises 08

FABRICATION DE SUCRES SPÉCIAUX : Dans les coulisses

de Beau Champ

PROFIL

FERNEY SPINNING MILLS

tient le haut du pavé

19

HORTICULTURE :

L'équipe de production de World Tropicals

GROS PLAN 10

CIEL INVESTMENT : Internationalisation

CIEL TEXTILE :

RENCONTRE

Nutciel, des stylistes au service d'une création textile innovante

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12

14 24

STEEVE APOLLON, noble de cœur

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, 4th Floor, Ebène Skies Rue de l’Institut, Ebène, Mauritius Tel: (230) 404 2200 - Fax: (230) 404 2201 www.cielgroup.com - Email: [email protected] Conception, rédaction, mise en page : Totem Ltd

édito Chers collègues,

a publication de cette 5e édition de Horizons me donne l'opportunité de faire un rapide récapitulatif des faits marquants de ces derniers mois dans le Groupe CIEL. Je retiendrai d’abord le changement important d'actionnariat au niveau de deux de nos clusters, CIEL Investment Ltd et CIEL Textile Ltd. CIEL Investment Ltd a procédé à des transactions importantes concernant la restructuration de son capital, mais également le réaménagement de son portefeuille d'investissement. La première mesure consiste au rachat de 25 % de ses propres actions, auparavant détenues par la Compagnie d'Investissement et de Développement Limitée (CIDL). La deuxième concerne le désengagement de CIEL Investment du capital d'IBL avec en contrepartie l'accroissement de ses parts dans Sun Resorts Ltd à près de 30 % du capital de ce groupe hôtelier, ce qui lui confère le statut d'actionnaire de référence. Vous trouverez dans ce numéro un dossier consacré à CIEL Investment. Au niveau de CIEL Textile nous accueillons un nouvel actionnaire en I&P (Textile) qui remplace The Beau Champ Holding Company Ltd et qui détient maintenant un peu plus de 25 % des actions de notre groupe textile. Nous sommes heureux de la confiance que nous témoigne cet actionnaire à travers cet investissement dans le textile, qui continue avec succès son expansion internationale dans des conditions de marché rendues défavorables avec la crise économique mondiale, doublées de la faiblesse de l'euro et de la livre sterling. Nos performances sont également positives au niveau des deux autres clusters du groupe à savoir CIEL Agro-Industry et CIEL Investment où les graines semées commencent déjà à produire des fruits, que ce soit au niveau de nos activités en Tanzanie ou encore à Maurice dans les services financiers. Même si le contexte international nous fait évoluer dans un environnement difficile, nos talents nous permettent de voir l'avenir avec confiance. Cela sera d'autant plus vrai que la volonté de maintenir nos niveaux d'excellence se retrouve dans toutes nos activités, que ce soit à Maurice ou à l'international. Plus que jamais la culture de l'excellence revêt son importance aux différents niveaux de nos opérations comme en témoignent l'Excellence Award attribué au sein de nos sociétés textiles, la certification ISO 22000 décernée à la sucrerie de DRBC ou Bank One qui bénéficie de l'expertise réputée de Four Seasons. Autant de sujets que vous retrouvez dans le sommaire de ce magazine. Bonne lecture à tous

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08 PORTRAIT 21

CHRISTINE SAUZIER

entre stratégies et lois 22

EDDY LOLLJEE, l'âme de CFL

FORMATION 23

FOUR SEASONS et BANK ONE

une collaboration réussie

SOCIAL 24

UN CHILD CARE CENTRE

ouvre ses portes à Beau Champ 25

CIEL toujours aux côtés des sportifs

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EBÈNE SKIES, son empreinte verte

P. Arnaud Dalais

Changements dans les conseils d'administration Pour faire suite aux récents changements qui ont eu lieu au niveau de l'actionnariat de CIEL Investment Ltd (CIL), P. Arnaud Dalais, qui est déjà président du Conseil d'Administration de CIEL Textile Ltd, a aussi été nommé président du Conseil d'Administration de CIL. Il continuera à agir en tant que Group Chief Executive Officer pour DRBC Ltd. La présidence du Conseil d'Administration se faisant sur une base rotative entre Deep River Investment Ltd et The Beau Champ Holding Company Ltd, Thierry Lagesse a été nommé président pour une période de deux ans. P. Arnaud Dalais a tenu à remercier Christian Dalais pour sa présidence au niveau de CIEL Investment Ltd et de DRBC Ltd. Ce dernier a su, de par son leadership, contribuer à la croissance de ces deux clusters au cours des dernières années.

HORIZONS - mai 2010

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événement

CERTIFICATION

L’ISO 22000 pour Deep River-Beau Champ Place forte de l'industrie sucrière de Maurice, la sucrerie Deep River-Beau Champ ne fait pas mentir sa réputation : elle a obtenu en 2009 la certification ISO 22000. Mais que signifie exactement cette norme et quels en sont les enjeux ? eep River-Beau Champ (DRBC) a été le précurseur dans le domaine des certifications et a joué un rôle important dans l'histoire de l'industrie sucrière à Maurice ; elle a été, entre autres, la première sucrerie à chercher et obtenir une certification ISO. En 2009, elle a franchi une nouvelle étape en obtenant la certification ISO 22000. Cette norme vise à créer et maintenir un système de management de la sécurité des aliments. Elle met l'accent sur les compétences du personnel, sur la recherche continue d'informations concernant les produits alimentaires et sur un retour au système HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), que DRBC a été la première à obtenir en 2001. La norme ISO 22000 est également compatible avec la norme ISO 9001, qui met en place un Système de management de la qualité dont DRBC est pourvue depuis 1995. Ces normes, dont ISO 22000, sont importantes dans le domaine de l'alimentaire et chaque acteur de l'industrie y trouve son intérêt. ISO 22000 est utile au consommateur qui y voit là un gage d'intégrité et de probité du produit. « Cette norme est une indication précieuse pour le client. Elle lui permet de savoir si en amont, il y a un système qui est mis en place dans l'unité de production qui assure à la fois une certaine qualité et une sécurité des produits, et que des normes sont établies pour ce qui est des procédures. Tous ces éléments sécurisent dans une certaine mesure le client », explique Michel Goblet, directeur de l'usine de DRBC depuis 2005. Ainsi, cette norme donne la garantie aux consommateurs que la procédure a été suivie

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de manière professionnelle et planifiée. Patrick Coombes, Deputy Factory Manager de DRBC, assiste Michel Goblet dans sa tâche et souligne : « Cette norme garantit également aux consommateurs que les risques éventuels dans la production ont été identifiés, analysés et que les mesures de prévention ont été prises. » SYSTÈME D’AMÉLIORATION CONTINUE

L’ISO 22000 vise à faciliter la gestion de la sécurité en reconnaissant les guides de bonnes pratiques d'hygiène, en favorisant la communication entre les acteurs, en prenant en compte certaines exigences particulières des clients sur la sécurité des denrées et en imposant un système d'amélioration continue. C'est à Roland Sénèque, Quality Manager depuis 2000, qu'est revenue la responsabilité de la mise en place de cette norme à DRBC. Il nous rappelle qu'une implémentation réussie de l’ISO 22000 est basée non seulement sur la volonté et l'engagement de l'entreprise mais également sur tout le personnel. En effet, instaurer ISO au sein de l'organisation implique aussi le fait que l'entreprise doit fournir les ressources matérielles, humaines et financières pour atteindre ses objectifs. Elle doit établir une politique de sécurité des denrées alimentaires, ainsi que des objectifs qui devront être compris par tout le personnel de l'entreprise. « Ça a été une prise de conscience collective, un engagement de chacun et une prise de responsabilités de la part de tous. Le résultat est aujourd'hui bénéfique pour tous et nous permet de professionnaliser notre métier », nous assure Roland Sénèque.

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événement

CIEL PROPERTIES

Solaia, le dernier joyau d'Anahita Trois types de villas, à la fois classiques et sophistiquées, composent le domaine de Solaia. Avec Le Lunea, L’Adamante, le Four Seasons Hotel, le dernier né de CIEL Properties constitue le grand ensemble d’« Anahita World Class Sanctuary ». ujourd'hui complètement associé aux paysages du Sud-Est, Anahita se déploie dans un vaste écrin de verdure. Les quatre phases du projet qui avaient été annoncées à l'origine sont aujourd'hui réalisées en totalité ou en partie. Le Lunea, L'Adamante, le Four Seasons Hotel – qui inclut ses propres villas résidentielles – et le dernier né, Solaia, sont les quatre villages qui constituent le grand ensemble d'Anahita. On découvre Solaia en se baladant dans la partie sud du jardin. Vingt-trois villas splendides ouvertes sur l'océan qui s'y engouffre en une explosion turquoise. Le domaine se compose de trois types de villas aux tendances tantôt classiques tantôt sophistiquées. Privilégiant les larges varangues, chacun de ces styles architecturaux offre à sa façon un cadre de vie au cachet très mauricien. Les villas surplombent le parcours du golf imaginé par Ernie Els, le long des 3e, 4e, 5e et 6e trous. Au loin, la vue sur la chaîne de montagne de

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Tim Redman, CEO de CIEL Properties.

Bambou appelle à la contemplation. La première de ces villas a été livrée en mars 2010 et très bientôt, onze autres viendront s'ajouter à Solaia. Ce qui fait que le projet de faire d'Anahita un World Class Sanctuary est aujourd'hui complètement réalisé. « Le standing du domaine est véritablement exceptionnel et offre un service inégalable. Aussi, il n'y a pas de meilleure approche marketing que d'amener un acheteur potentiel sur le site car celui qui fait l'expérience d'Anahita en est tout de suite convaincu, tant celle-ci est unique », souligne Tim Redman, CEO de CIEL Properties OPPORTUNITÉ À PRENDRE EN ASIE

Anahita est maintenant le refuge paradisiaque que voulait réaliser CIEL Properties, même s'il est encore appelé à se développer, à mesure que de nouveaux résidents viendront s'y installer. Si la crise a eu un effet ralentisseur sur la

construction de nouvelles villas, cet effet n'a duré qu'un temps. Depuis décembre dernier le dynamisme du marché immobilier a repris au niveau international et Tim Redman veut se montrer plus optimiste pour 2010. « Si aujourd'hui la plus importante clientèle d'Anahita est d'origine française, je pense qu'il y a encore des opportunités à prendre au MoyenOrient, en Inde et en Chine. Et, dans une certaine mesure, le marché mauricien aussi pourrait se montrer intéressé. » D'autres formules de vente seront mises en place ultérieurement comme, par exemple, la vente de terrains sur lesquels le propriétaire pourra construire lui-même sa villa, mais selon un cahier des charges très strict. Des villas seront aussi vendues en copropriété, une formule judicieuse pour des particuliers voulant investir et bénéficier de trois semaines de vacances, sans pour autant être propriétaire d'une villa.

CIEL Properties, aux origines du projet CIEL Properties a été incorporée en 2002, ayant pour but initial le projet d'Anahita. Si cette compagnie avait pour vocation première de développer et promouvoir le site d'Anahita comme un World Class Sanctuary, elle a pris très vite son essor en s'attelant à de nouveaux projets de développement foncier au point d'être aujourd'hui un cluster à part entière du Groupe CIEL. Depuis novembre 2009, Tim Redman est le nouveau CEO de CIEL Properties. Il a débuté sa carrière comme architecte à Cape Town et a ensuite rejoint le Hubbard Ford Partnership's London Office. Dans les années 90 il a occupé le poste de CEO dans des entreprises de développement foncier, d'abord en Afrique du Sud puis au Sultanat d'Oman où, à la demande du ministre du Tourisme, il a lancé une compagnie de développement immobilier pour des projets d'envergure internationaux.

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événement ACTIONNARIAT

CIEL Investment consolide ses parts dans le capital de Sun Resorts IEL Investment Ltd (CIL) consolide sa position dans le capital de Sun Resorts et en possède aujourd'hui presque 30 % des parts. Il faut dire que CIL est présent dans le capital de Sun Resorts depuis la création de l'entreprise dans les années 70 avec au départ un pourcentage relativement faible. La Management Team de CIEL Capital a identifié Sun Resorts comme une société avec un fort potentiel de croissance à Maurice et dans la région. « Nous avons été partie prenante avec le groupe Kerzner lors de la séparation de Sun Resorts et Kerzner effectuée il y deux ans et demi. Suite à cet accord, la compagnie a été contrainte de définir sa propre stratégie de

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développement indépendamment des activités hôtelières de Kerzner », explique Jean-Pierre Dalais, Chief Executive Officer de CIL. C'est suite à cette séparation et à travers plusieurs étapes que CIL renforce sa présence dans le capital de Sun Resorts en leur rachetant des actions, en bénéficiant de la distribution des dividendes en espèces d'Ireland Blyth Ltd et, plus récemment, en faisant l'acquisition des actions de Belle Mare Holding dans Sun Resorts. Un processus graduel d'acquisition des parts fait qu'à ce jour la participation de CIL dans Sun Resorts est juste en dessous des 30 %. « CIL devient ainsi l'actionnaire de référence de Sun Resorts et nous voyons d'un

bon œil le développement potentiel de l'entreprise dans la région même si le marché reste quelque peu difficile compte tenu de la crise économique internationale. Toute augmentation de capacité se fait de manière prudente tout en saisissant les opportunités qui s'offrent en matière d'acquisition », souligne Jean-Pierre Dalais. Avec ses 4 hôtels à Maurice et un aux Maldives, Sun Resorts est une société avec un savoir-faire pointu dans l'hôtellerie affichant un bilan sain et ayant passer la crise plutôt bien. De plus, avec l’ouverture prochaine de Long Beach Hotel, elle s'ouvre à des perspectives nouvelles dans le segment des hôtels 4 étoiles.

Long Beach, le nouveau 4 étoiles de Sun Resorts.

CIL acquiert 55 % de MITCO IEL Investment Ltd (CIL) renforce sa présence dans le secteur des services financiers en faisant l'acquisition de 55 % des parts de la Mauritius International Trust Company Limited (MITCO), société de gestion offshore présent sur le marché mauricien depuis 1993. Déjà présent dans le secteur du Global Business à travers Halifax Management Limited, CIL fait ainsi ce choix face aux réelles perspectives de forte croissance de ce domaine à Maurice de par les pays émergents, notamment en Afrique et en Asie. De plus, les traités de nondouble imposition passés avec plus de 30 pays favorisent de plus en plus des compétences substantielles dans le domaine de la juridiction

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fiscale à Maurice. « Nous savons que le secteur va continuer de croître fortement dans les années à venir avec un développement particulièrement axé vers l'Afrique de l'Est et dans cette activité il est important d'avoir une taille critique, d'où la décision de faire l'acquisition de MITCO. Le but, dans un proche avenir, est de fusionner MITCO et Halifax, dont nous avons aujourd'hui la quasi-totalité des parts. Ces deux entreprises complémentaires élargiraient leur gamme de services et se retrouveraient aussi regroupées dans nos propres bureaux à Ebène Skies », souligne Jean-Pierre Dalais, CEO de CIL. Une fois cette fusion faite, CIL deviendrait ainsi l'actionnaire principal de MITCO et Halifax.

événement BANK ONE

Des cartes de crédit adaptées à tout un chacun oujours soucieux d'offrir les meilleurs produits et services à ses clients, Bank One a lancé en novembre dernier un bouquet de cinq cartes de crédit, de la très classique à la plus sophistiquée. Assorties de nombreux bénéfices et privilèges attrayants, ces cinq cartes ont chacune une identité propre pour répondre aux besoins réels de chaque client. Une des cartes phare est la Visa Infinite qui offre des prestations d'exception. «Bank One est la première banque à Maurice à mettre en circulation une carte aussi prestigieuse. Destinée à une clientèle triée sur le volet, la “Visa Infinite” donne accès à des plafonds financiers très élevés. Son détenteur bénéficie, entre autres, d'un service de conciergerie 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour commander un taxi ou

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réserver une chambre d'hôtel. En plus des prestations VIP personnalisées, la “Visa Infinite” permet de disposer en permanence d'une capacité de paiement et de retrait adaptable aux besoins de l'utilisateur lors de tous ses déplacements, y compris à l'étranger », explique Ahmad Aumjaud, Head of Marketing. Des prestataires de service de renommée internationale – hôtellerie, mode, gastronomie ou loisir – réservent aux titulaires de cette carte un accueil et des avantages optimaux. Bank One récidive et innove une fois de plus en lançant la Planter's Card le 24 février dernier. Destinée à la communauté des planteurs, cette carte de crédit offre des solutions de paiement modernes, efficaces et sécuritaires. Elle leur permet aussi de disposer de liquidités, ce qui leur fait souvent défaut en période de coupe ou d'entrecoupe. Outre des escomptes sur des produits tels que fertilisants et pesticides, les avantages de la Planter's Card sont nombreux : une limite de crédit permanente, un plan de paiement avantageux. « Ces cartes sont adaptées pour satisfaire les besoins de toutes les franges de la population. Nous avons voulu marquer les esprits ; c'est notre manière à nous de démontrer notre sérieux et notre professionnalisme », souligne Ahmad Aumjaud.

INVESTISSEMENT

IPRO pose ses valises à Ebène Skies e groupe IPRO (Investment Professionals Ltd) regroupe plusieurs activités liées au domaine de l'investissement, notamment la distribution et la gestion de fonds investis principalement à Maurice, en Inde et en Afrique subsaharienne. IPRO a été créé en 1992, suite à la cotation en Bourse du Consolidated Investment Trust. Au fil des années, les activités se sont développées, en dépit des fluctuations boursières. Les performances 2009 et pour le premier trimestre 2010 démontrent clairement une reprise, qui est de bon augure pour les années à venir. Au cours des cinq dernières années, IPRO a investi massivement dans son organisation et ses structures : software de gestion de fonds Hiportfolio 3, travail sur les

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procédures et le contrôle interne, renforcement de nos liens avec des banques d'affaires telles que HSBC et Bank of America Merrill Lynch. « Notre arrivée en janvier 2010 à Ebène Skies a décuplé nos ambitions : nous nous attachons toujours à générer les meilleures performances possibles pour nos fonds, tout en souhaitant nous

développer régionalemen, souligne Stéphane Henry, le CEO du groupe depuis 2005. Les cinq prochaines seront l'occasion pour nous de nous positionner comme un des leaders sur la région qui va de l'Inde à l'Afrique sub-saharienne. L'esprit de compétition de notre équipe nous permet d'envisager le futur avec une grande confiance. »

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événement

CHAIRMAN'S MANUFACTURING EXCELLENCE AWARD

Ferney Spinning Mills tient le haut du pavé Les meilleures « Capital Intensive Units » ont été primées pour la troisième année consécutive à l’auditorium Swami Vivekananda le 27 mars dernier lors du « Chairman’s Award ».

'excellence est désormais une culture au sein de CIEL Textile. Pour la troisième année consécutive, l'édition du Chairman's Award regroupant les unités à forte intensité de capitaux récompense les employés et les départements qui se sont révélés les plus performants. Pour la deuxième fois de suite le grand vainqueur du Manufacturing Excellence Award est la section Carding & Spinning de Ferney Spinning Mills Ltd, menée par France Augustin, devant la section Weaving de Consolidated Fabrics Ltd et la section Knitting de Consolidated Dyeing & Fabrics Ltd. C'est le 27 mars dernier qu'a eu lieu la remise des Chairman's Manufacturing Excellence Awards au Swami Vivekananda International Convention Centre, en présence de Dharam Gokhool, ancien ministre de l'Industrie, des Sciences et de la Recherche. Cette troisième édition concernait Ferney Spinning Mills Ltd (FSM), Consolidated Dyeing & Fabrics Ltd (CDFL) et Consolidated Fabrics Ltd (CFL). Ces entreprises représentent l'effort d'intégration verticale du Groupe CIEL et s'avèrent

L Adam Khodabukus, le gagnant de « Speed Culture Award ».

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HORIZONS - mai 2010

Le grand vainqueur du « Chairman’s Manufacturing Excellence Award » pour la deuxième fois consécutive est la section Carding & Spinning de Ferney menée par France Ausgustin.

être des éléments essentiels de l'industrie manufacturière textile tant à Maurice que dans la région environnante. RÉELLE SYNERGIE

L'objectif premier du Chairman's Manufacturing Excellence Award, qui se déroule deux fois l'an, est de permettre aux 17 000 employés de CIEL Textile de partager les idées novatrices, les succès, leurs expériences et leurs techniques pour mieux contrecarrer les compétiteurs.

événement

Les gagnants des catégories Chairman’s Manufacturing Excellence Award – Vainqueur : Ferney Spinning Mills Ltd

World Class Maintenance & Energy Management Award –



et de la Recherche, Dharam Gokhool, a remis les trophées de Best Employees à 11 employés tout en soulignant leur effort et leur capacité à tendre vers l'excellence. Il a aussi reconnu le groupe CIEL Textile comme une fierté nationale, symbole du savoir-faire mauricien. Harold Mayer, CEO de CIEL Textile, a, quant à lui, fait ressortir l'importance du benchmarking afin de mener CIEL Textile vers les meilleures entreprises internationales. « Présent à Maurice, à Madagascar, en Inde et bientôt au Bangladesh, CIEL Textile est un groupe de renommée internationale affichant 55 % de son chiffre d'affaires à l'international. » En plus de récompenser les employés les plus méritants des trois entreprises confondues, le Chairman's Award fait la part belle à l'entreprise qui promeut l'excellence dans la gestion des équipements de production et des énergies et à celle qui affiche une meilleure progression. Ont aussi été récompensés le manager à la recherche de nouveaux matériaux et produits, le most curious and entrepreneurial manager et la compagnie faisant preuve de speed culture.

Vainqueur : Ferney Spinning Mills Ltd

Best Practice: Raw Material Sourcing Award – Vainqueur : Consolidated Fabrics Ltd

Most Curious and Entrepreneurial Manager Award – Vainqueur : Akilesh Oopaday

Most improved Award – Vainqueurs : Consolidated Dyeing & Fabrics Ltd

Speed Culture Award – Vainqueur : Consolidated Fabrics Ltd

Arnaud Dalais et Harold Mayer entourant Ved Prakash Pudaruth de CFL.



La cérémonie de remise des prix est ainsi précédée d'une présentation du travail accompli par les différents départements afin de faire émerger une réelle synergie entre les unités du groupe, tout en générant un esprit de saine compétitivité. Lors de son allocution, Arnaud Dalais, Chairman de CIEL Textile, a mis en avant l'importance de ces unités dans le paysage textile mauricien. « Votre performance ne peut être que source d'espoir pour le futur, non seulement pour vous, vos compagnies, vos actionnaires mais aussi pour tout un groupe et toute une industrie qu'elle soit mauricienne ou régionale. Il faut que ce soit clair, sans Ferney Spinning Mills l'industrie de la bonneterie aurait complètement disparu de la région, sans Consolidated Fabrics l'industrie de la chemise aurait été complètement affaiblie et sans CDFL Tropic Knits n'existerait déjà plus. » Il en ressort qu'il est opportun de croire en l'industrie textile malgré les difficultés économiques qui prévalent et que les autorités gouvernementales persévèrent afin que cette industrie puisse poursuivre sa route et se sentir accompagnée. L’ex-ministre de l'Industrie, des Sciences

Sandesh Mohabir de CFL recevant le prix de « Best Raw Material Sourcing Award », entouré de John Pierrez de CFL, Nicolas Maigrot et Harold Mayer.

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gros plan

CIEL TEXTILE

Nutciel, des styli

d'une création te utciel, une équipe jeune et dynamique, avec juste cette petite once de folie qui permet de déployer des tonnes de créativité et de ressources. Ce sont 25 stylistes, graphistes, infographistes CPO et DAO aux services de Tropic Knits, Floreal Knitwear et Aquarelle regroupés sous un même toit à Floreal Square. Ils proposent des concepts originaux ou adaptent des idées existantes pour les imprimés, les tissés et les mailles produits par les unités de CIEL Textile. Grâce à leur savoir-faire, une marque interne à CIEL Textile a même été créée pour les femmes, « Ann S Watt » et pour les hommes, « enzo.watt ». Les

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vêtements déclinant sous cette marque sont tout aussi « urban heritage » qu'esprit marin. « Nutciel qui existe depuis deux ans déjà permet aux clients qui sont souvent des compagnies multi produits de pouvoir bénéficier d'un one stop shop où on procède de A à Z au développement de leurs produits que ce soit des pulls, t-shirts ou chemises. Cela leur évite de nombreux déplacements », souligne Albert Rousset, directeur créatif et directeur marketing de CIEL Textile. Ce noyau créatif est une aubaine pour le marché sud-africain et le serait aussi pour l'Europe. Pourquoi pas non plus un Nutciel en Asie sur la route du sourcing ?

stylistes au service

n textile innovante Des créations textiles innovantes sont essentielles pour permettre aux marques de conserver un positionnement unique sur un marché de plus en plus saturé. Nutciel, dotée d'un savoir-faire pointu, se charge de développer à la base le fil et la maille jusqu'au produit fini. Les fabricants de chemises, pulls et t-shirts peuvent ainsi disposer d'un vaste choix de motifs textiles et de variantes de couleurs permettant d'obtenir des produits aboutis et authentiques. « Les tissus imprimés, tissés et mailles créés doivent permettre à un produit de se démarquer de la concurrence. Les dernières tendances et les couleurs les plus en vogue

doivent être adaptées de façon à représenter l'identité de la marque, attirer les consommateurs et ainsi stimuler les ventes. A Nutciel, nous créons une synergie totale aussi bien au niveau de la couleur et de la tendance qu'au niveau des accessoires et des techniques », souligne Albert Rousset. Ces techniciens et magiciens du textile jonglent avec les matières pour donner vie à des produits que les compétiteurs ne peuvent pas faire. « Un atout certain d'une telle cellule de stylistes à Maurice est cette diversité de la population qui se répercute favorablement sur notre créativité », précise Albert Rousset.

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entretien

DELPHINE BOUIC, RESPONSABLE DE LA FONDATION NOUVEAU REGARD

La FNR, un

entretien entretien

aux ONG

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HORIZONS - mai 2010

Une entreprise ne peut s'affranchir de ses obligations vis-à-vis de son environnement social, humain. Le Groupe CIEL l'a toujours compris et a, en ce sens, mis sur pied la Fondation Nouveau Regard. Sa responsable, Delphine Bouic, nous livre les orientations de cette fondation face à la nouvelle loi CSR. BIEN AVANT QUE NE SOIT INSTITUÉE LA LÉGISLATION SUR LE CSR EN 2009, LE GROUPE CIEL A AFFICHÉ UNE RÉELLE POLITIQUE DE RESPONSABILITÉ SOCIALE. QU'EN EST-IL VRAIMENT ? Cela fait cinq ans que le Groupe CIEL a décidé de structurer ses activités de responsabilité sociale en mettant sur pied la Fondation Nouveau Regard (FNR). Cette fondation est une des composantes de la politique CSR du groupe, spécifiquement dédiée à la lutte contre la pauvreté et l'exclusion. Mais bien avant sa création, le Groupe CIEL faisait, de façon sporadique, des donations à diverses organisations. Puis, il y a eu une réelle volonté de la part de la direction de faire plus de dons et de mieux les canaliser afin que les projets initiés aient plus d'impact sur la société. Avant de lancer la FNR en novembre 2004, nous avons fait, en amont, une étude sur les besoins réels et immédiats de la société avec l'aide des ONG et des financeurs de l'époque. C'est ainsi que nous avons fait de la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale notre cheval de bataille et créé une structure adéquate, c'est-à-dire, une fondation. FNR est une compagnie à but non lucratif financée à 100 % par les entreprises du Groupe CIEL.

COMMENT S'ARTICULE LE TRAVAIL DE LA FONDATION ? Il faut savoir que la Fondation n'initie pas ses propres projets mais oeuvre côte à côte avec les ONG qui font un réel travail de terrain. En effet, ces véritables professionnels sont à même de déterminer ceux qui sont dans le besoin et qui sont les victimes de l'exclusion sociale. Grâce à ces travailleurs, nous avons pu identifier les bénéficiaires et trouver des solutions appropriées pour eux. Nous avons ainsi fait une étude pour mieux canaliser nos dons. Ce qui en ressort, c'est que ces ONG éprouvent de grandes difficultés pour pouvoir subvenir aux frais de fonctionnement de leur organisme. Nous avons aussi compris qu'une ONG ne peut pas exister dans le temps avec uniquement des bénévoles. Il y avait urgence de professionnaliser leur travail. En percevant un salaire, ces travailleurs sociaux peuvent mieux s'investir comme n'importe quel salarié de n'importe quelle compagnie. J'estime à 75 % la part de financement qui sert pour les frais de fonctionnement.

sou

entretien

soutien Les cinq ans de la FNR Plus de cinq ans au service d'une noble cause, la lutte contre l'exclusion. La FNR a ainsi financé de nombreux projets multipliant ainsi son engagement auprès des ONG travaillant dans les domaines de l'éducation, de la formation, de la santé, du handicap et de la lutte contre la pauvreté. De véritables partenariats se sont noués au fil des ans avec plus de 90 ONG qui ont pu développer 200 projets pour un montant de plus de Rs 20 millions. Affichant un réel sens de responsabilité sociale, la FNR s'est révélée comme un acteur majeur de la lutte contre la pauvreté et a participé à plusieurs projets en partenariat avec l'Etat. Soutenir la cause des enfants des rues est un des nombreux projets qu'a initiés la FNR et dont elle a particulièrement à cœur. C'est ainsi que depuis 2007 la FNR a réussi à rassembler divers partenaires autour de cette problématique et le travail accompli est considérable grâce à la bonne volonté de tous.

DANS QUELLES MESURES LA FNR A DÛ S'ADAPTER À LA NOUVELLE LOI CSR ? L'institution de la nouvelle loi régissant le CSR n'a pas apporté un grand changement pour le Groupe CIEL. Nous étions déjà engagés depuis longtemps dans une multitude de projets. Les changements se situent plus au niveau pratique ; en effet nous ne pouvons désormais faire des dons qu'aux organisations qui ont obtenu l'agrément du National CSR Committee. La FNR a elle-même dû se faire accréditer comme Special Purpose Vehicle, ce qui lui donne la possibilité de recevoir de l'argent des entreprises, pour le redistribuer à des organisations accréditées auprès du National CSR Committee.

Ce fonctionnement reste identique aujourd'hui mais puisque les organisations sélectionnées par les entreprises doivent être obligatoirement accréditées auprès du National CSR Committee, la tâche se complique quelque peu. Le personnel des entreprises avait pour habitude de travailler directement avec des petits groupes des forces vives et de les accompagner dans leurs démarches entretenant un lien plus direct. Ce qui ne sera plus le cas pour les petites associations non accréditées. Cette loi a cependant du bon puisqu'elle permettra d'engranger beaucoup plus d'argent pour des actions sociales, surtout venant d'importantes entreprises mauriciennes qui ne contribuaient pas jusqu'ici.

COMMENT PROCÈDENT DONC LES DIFFÉRENTES ENTREPRISES DU GROUPE CIEL ?

AVEZ-VOUS UN MESSAGE SPÉCIAL À FAIRE PASSER ?

Conformément à la taxe CSR, les entreprises du Groupe CIEL doivent donner 2 % de leurs profits après impôts à des associations de responsabilité sociale. Au niveau du groupe, il a été décidé que toutes les entreprises apporteraient leur contribution à la FNR et non pas directement à des organisations. C'était déjà le cas dans le passé avant la mise en place de cette loi. La Fondation avait pour habitude d'allouer des budgets aux entreprises afin de financer des petits projets sociaux dans leur environnement immédiat.

Je profite de l'espace qui m'est imparti pour rappeler aux entreprises du Groupe CIEL qui contribuent à la FNR qu'elles ont la possibilité de financer leurs propres petits projets selon les conditions susmentionnées. Il suffit de me contacter pour savoir si ces projets sont recevables par la FNR. Si ces demandes aboutissent, la FNR peut alors procéder aux décaissements. Il faut juste que les entreprises gardent en ligne de mire que les projets doivent avoir pour objectif la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.

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dossier

DEUXIÈME VOLET SUR L’EXPANSION DU GROUPE

L'internationalisation de CIEL Investmen Sortir des sentiers battus et du marché domestique de plus en plus exigu pour envisager une approche plus internationale des investissements. CIEL Investment Ltd se met au diapason de l'interdépendance des économies mondiales et de l'ouverture des frontières financières. e cantonner aux frontières nationales ou s'internationaliser ? Une question que le Conseil de Direction de CIEL Investment Ltd (CIL) a été amené à se poser en 2007 face aux perspectives de croissance des économies étrangères. Compagnie d'investissement mauricienne au portefeuille de 225 millions de dollars, CIL se contentait jusqu'alors d'axer ses opérations d'investissement à Maurice seulement et dans des secteurs bien définis tels que les services financiers et le tourisme. En 2008, CIL entame une stratégie de diversification qui l'emmène hors de l'île Maurice, vers la région d'Afrique et de l'océan Indien. « L'internationalisation de CIL se fait de deux façons. La première est directe, c'est-à-dire que les sociétés qui sont dans le portefeuille d'investissement de CIL commencent d'ellesmêmes à lorgner vers l'étranger, explique Thierry Hugnin, Chief Investment Officer. Chaque société est en train de déployer sa propre politique stratégique d'investissement. Par exemple, Bank One prospecte le marché malgache, Sun Resorts est déjà présent aux Maldives avec un hôtel ou IPRO, notre société de gestion d'actifs, a déjà un bureau au Botswana. Chacune tisse sa toile par rapport à

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ses opportunités, ses forces et ses faiblesses et nous les aidons à travers nos idées, notre réseau et avec du capital. Nous laissons chaque société grandir à sa vitesse de croisière. » L'autre façon de procéder de CIL est indirecte à travers un Private Equity Fund dénommé Kibo Fund dont la compagnie d'investissement est le sponsor principal. CIL a placé un committed capital de 11 millions d'euros dans ce fonds d'investissement qui est lui-même d'une valeur de 29 millions d'euros. Créé en mai 2008, Kibo Fund a désormais son propre conseil d'administration et un comité d'investissement qui se charge de mettre en place toute la stratégie régionale. Pour cela, il a fallu créer une équipe de management, CIEL Capital, constituée de huit personnes qui gère, en sus de CIL, cette stratégie de développement hors des rivages de l'île Maurice, vers les pays de l'Afrique du Sud, de l'Est et des îles de l'océan Indien. Déverrouiller les portes de ces régions aujourd'hui s'avère payant. Il y a quelques années encore, l'économie mauricienne était en train de croître de 5 % par an et l'Afrique affichait une mauvaise performance économique. Or, la donne a changé. La tendance

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ment

dossier s'est inversée avec une libération accélérée de l'économie dans ces pays africains qui comptent de surcroît une population jeune. La croissance y est accélérée avec moins de compétition par rapport à Maurice. De ce fait, le retour sur investissement à terme devrait être meilleur dans ces régions par rapport à Maurice. « Nos actionnaires ont jugé bon d'avoir à travers cette politique d'internationalisation, une stratégie de diversification géographique de leurs portefeuilles d'investissement. Diversification impliquant une bonne répartition du portefeuille ; c'est la première grande règle de gestion en investissement. Faire une répartition entre des placements variés dans diverses sociétés exerçant leurs activités non seulement dans des secteurs différents mais en des lieux géographiquement différents », souligne Jean-Pierre Dalais, Chief Executive Officer de CIEL Investment. Cependant, dès lors qu'on quitte son territoire immédiat et qu'on navigue dans des eaux inconnues, il devient primordial de pouvoir maîtriser les nouveaux paramètres. Car les risques inhérents à investir plus loin que chez soi sont multiples ; ils peuvent être d'ordre politique, monétaire, légal ou institutionnel. Il est aussi plus difficile de gérer le personnel à distance. Une intrusion en terre étrangère

nécessite une bonne gouvernance et une stratégie de forte profitabilité. C'est ainsi que CIL met sur pied des systèmes de contrôle plus stricts pour protéger ses capitaux hors de l'île Maurice. « Si on estime que l'Afrique a un profil de risque plus important que Maurice, il est évident qu'il faut un retour sur investissement plus élevé pour compenser le risque supérieur qu'on va prendre. C'est une théorie financière très simple et implacable, précise Thierry Hugnin. Et les deux conditions sine qua non qui nous permettent de faire de l'investissement international, c'est, d'une part, notre façon de procéder au sein de paramètres bien établis à travers un schéma de risque contrôlé, discuté, agréé. Et, d'autre part, nous faisons le choix de secteurs dans lesquels nous avons une très grande expérience et que nous maîtrisons forcément bien. » La réussite des premiers deals de Kibo Fund avec l'acquisition de CF Union Bank Ltd en Tanzanie ainsi qu’une récente participation au sein de Orange Madagascar laisse présager un avenir prometteur pour le fonds. Un fonds d'investissement plus conséquent pourrait même être considéré prochainement, ce qui nécessiterait d'élargir l'équipe de management et à terme d'ouvrir un bureau de représentation à Johannesburg, en plus de celui de Nairobi qui a ouvert en 2009.

Debout, de g. à dr. : Guillaume Dalais, Raj Domun et Nick Warther. Assis : Thierry Hugnin, Christine Sauzier, Samila Sivaramen et Jean Pierre Dalais.

CEO Jean-Pierre Dalais

CIO Thierry Hugnin Valérie Duvergé Assistante Administrative

CIEL Capital

Samila Sivaramen

Nick Warther

CIEL Capital International Raj Guillaume Josep Oriol Domun Dalais (Nairobi office)

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THE KIBO FUND

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Se diversifier avec le Kibo Fund ancé le 5 mai 2008, Kibo Fund est un fonds de capital investissement à vocation régionale. Pour ce fonds CIL se tourne vers les îles de l'océan Indien comme Madagascar, les pays de l'Afrique de l'Est tels que le Kenya, la Tanzanie et l'Ouganda ainsi que la Zambie et le Mozambique. Les secteurs prioritaires concernés sont les institutions bancaires et services financiers, le tourisme et les loisirs, les télécommunications et les nouvelles technologies. Ce Private Equity Fund a une durée de vie de 10 ans avec les quatre à cinq premières années en phase d'investissement et les quatre dernières années en phase de désinvestissement.

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LES TÉLÉCOMMUNICATIONS, DE BELLES PERSPECTIVES

Le premier closing est aux alentours de 29 millions d'euros et les principaux investisseurs sont, outre CIL avec un committed capital de 11 millions d'euros, FMO, la banque de développement néerlandaise,

Private Equity

DEG, une institution financière allemande, membre du groupe bancaire KfW et d'autres investisseurs régionaux. « S'agissant de ce “Private Equity Fund”, nous prenons une participation importante soit minoritaire ou majoritaire dans des sociétés en phase d'extension et nous les faisons grandir plus vite avec pour but de faire une sortie de capital de ces sociétés après 6 ou 7 ans en faisant une plus-value. La somme de ces plus-values nous rapporte un profit que nous distribuons ensuite aux actionnaires du fonds », explique Thierry Hugnin. C'est dans cette optique qu'a été conclu, en début d'année, le premier deal de Kibo Fund qui consiste en l'investissement de 4,2 millions de dollars pour l'acquisition de 20 % de CF Union Bank Ltd en Tanzanie. Le deuxième deal de Kibo Fund concerne les télécommunications, avec le rachat de 5 % des parts d’Orange Madagascar. D'autres deals dans d'autres domaines sont en pourparlers actuellement.

Ouvrir les portes de la Tanzanie avec le CFU deal e premier signature deal de référent de Kibo Fund a été effectué, en ce début d'année, par l'acquisition de 20 % de CF Union Bank Ltd (CFUB), une banque commerciale de Tanzanie. Ce placement en actions équivaut à 4,2 millions de dollars, c'est-à-dire, 14 % du montant du Kibo Fund. Outre Kibo Fund qui possède 20 % de CFUB, les autres acheteurs sont I&M Bank, notre partenaire dans Bank One avec 55 %, PROPARCO, institution financière française de développement avec 20 % et un investisseur privé tanzanien avec 5 %. « Nous avons l'ambition de faire de CFUB, une banque phare de Tanzanie et nous nous en donnons les

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moyens en mettant en place une équipe dirigeante, en apportant des services et produits bancaires innovants, en adoptant une stratégie de diversification et de croissance. Ce deal est très intéressant parce qu'avec Bank One, I&M Bank et CFUB, nous allons créer un réseau de banques régionales qui émergera dans les prochaines années », souligne Thierry Hugnin. En sus de la participation au capital, l'équipe de CIEL Capital suit les dossiers, échange des idées, s'assure d'un renforcement des capacités et de transfert de connaissances et de technologies pour faire croître la compagnie tanzanienne.

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QUESTIONS TO JOSEP ORIOL, SENIOR INVESTMENT ADVISOR

« Tanzania offers the greatest prospects in terms of growth »



How were you introduced to CIEL Capital team and how has been this partnership going since?

Basic industries and services are growing fast and demand is solid.

I was introduced to Ciel Capital by Christoph Evard of DEG, one of the Kibo Fund's investors. I had told Christoph that I wanted to go back to do some direct private equity work in the region and he suggested I should meet Thierry Hugnin and Jean Pierre Dalais, as the Kibo Fund was thinking of hiring someone in Nairobi. We met and I was really impressed by both. CIEL has built a very good reputation of fairness and high professional standards, and it was easy for me to agree to join the team. Everyone I met at Ebene confirmed my first impression: CIEL is a solid company built on strong values. What is your scope of work in Nairobi? I keep my finger on the pulse of the market, and ensure there is a face-to-face link to entrepreneurs in the region. By having someone in the largest business hub of East Africa, Kibo can ensure that entrepreneurs see us as a local partner. Being the fund still on its investment phase, most of my time is spent on finding good companies interesting in bringing in a solid financial partner. Once we find an attractive opportunity, I work together with the team in Mauritius at analyzing its financial and business plan, to see if the investment is really worth it. Internet and Skype make it easy to be permanently in touch with the team at Ebene, and the work evolves smoothly like this. According to you what are the economic perspectives of Nairobi and how can these forthcoming conditions influence the actual financial investments? The IMF issued a recent report in which the Kenyan economy is forecast to grow substantially over 2010 (above 6%). Since my responsibilities with CIEL cover the region, I would say that I am very bullish on growth in general. Tanzania offers the greatest prospects in terms of growth, followed by Kenya and Uganda. The ease of doing business in Kenya, however, make it more likely to find good deals there. The key element that creates investment opportunities for the Kibo Fund, is the emergence of a middle class in the region. People are quickly becoming members of the formal economy, thus needing anything, from health care, bank accounts, credit, groceries, vehicles to furniture. Basic industries and services are growing fast, and demand is solid. Companies need capital to meet their growth requirements.

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zoom sur FABRICATION DE SUCRES SPÉCIAUX

Dans les coulisses de Beau Champ La sucrerie de Deep River-Beau Champ (DRBC) fabrique par an 80 000 tonnes de sucre. Dans cette proportion, 23 000 tonnes sont destinées à la fabrication des sucres spéciaux : le Demerara et le Muscovado, tandis que les 57 000 tonnes restantes sont consacrées à la fabrication du Plantation White Sugar (PWS), sucre pré-raffiné à DRBC puis envoyé à FUEL pour être raffiné.

e procédé de fabrication des sucres spéciaux est complexe et unique à Maurice. Au départ, les étapes sont les mêmes pour tous les sucres : à l'arrivée de la canne, celle-ci est défibrée puis envoyée au broyage puis tamisée. On y extrait le jus, qui est ensuite chauffé puis décanté pour obtenir un jus clarifié. Cette clarification se fait grâce à l'ajout du lait de chaux dans le jus, ce qui permet d'obtenir un jus sans impuretés. Ensuite ce jus clarifié est envoyé à l'évaporateur qui y soustrait environ 80 % d'eau. On obtient alors un produit appelé le sirop. Jusquelà, il s'agit d'un procédé

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continu et les cristaux ne sont pas encore présents ; le sucre est encore en solution. A cette étape, une partie du sirop sera consacrée à la fabrication du sucre Demerara tandis que l'autre sera utilisée pour le PWS et pour le Muscovado. Pour l'obtention du PWS, la procédure utilisée à Maurice veut qu'à l'obtention du jus, on introduit du souffre pour décolorer partiellement le sucre, et le pré raffiner, une technologie importée du Brésil. « Mais à DRBC, nous explique Michel Goblet, directeur de l'usine, cette étape est mise de côté, et c'est ce qui fait de la production du sucre un véritable challenge. En effet, les acheteurs ne veulent pas d'un sucre qui contient plus de 10 ppm de résidus de souffre. Or l'utilisation de la méthode brésilienne résulte en des taux plus élevés dans les sucres de la famille des Muscovado. » Par conséquent, pour le PWS et le Muscovado, la procédure

continue : le sirop est mis dans un appareil à cuire, on y introduit des noyaux de cristaux et on laisse le sucre se déposer sur les cristaux. L’ÉTAPE DE LA CENTRIFUGATION

Cette opération se fait sous vide et dure 4 à 5 heures. On obtient alors un produit qu'on appelle la masse cuite, soit un mélange de cristaux de sucre et de mélasse. Une partie de cette masse cuite dite « masse cuite A » sera utilisée pour le PWS tandis que la masse cuite B sera désignée pour la fabrication du Muscovado. Ensuite vient l'étape de la centrifugation qui consiste à introduire la masse cuite A dans une centrifugeuse, sorte de panier perforé, tournant à grande vitesse ; les cristaux sont retenus tandis que la mélasse est évacuée à travers les tamis. Puis on procède au séchage des cristaux. Le sucre est ensuite mis dans des silos puis transféré sur FUEL pour y être raffiné.

profil HORTICULTURE

L'équipe de production de World Tropicals La passion, le goût d'innover, une immense rigueur au niveau de la qualité. Telles sont les forces que partage Jean-François Camoin, « Production Manager » de World Tropicals avec son équipe. Pour faire éclore des fleurs et végétaux d'une grande magnificence. uatre sites à travers l'île dont celui de Bel Etang, le centre nerveux où se trouve le bureau principal de production, où arrivent aussi toutes les commandes qui sont ensuite relayées aux trois autres sites. Celui de Rivière du Poste avec ses 15 arpents cultivés et 6 arpents à développer ; Pierrefond et ses 2 arpents cultivés et les 5 arpents de Melrose, site regroupé à celui de Bel Etang d'une envergure de 26 arpents. Ce sont là les unités de production de World Tropicals gérées de main de maître et avec doigté, puisqu'il s'agit ici de fleurs, par son responsable Jean-François Camoin. « Des sites qui ont été judicieusement choisis en fonction de la chaleur et du taux de pluviométrie importants pour le développement végétatif des différentes espèces de fleurs tropicales. Comme celui de Melrose acquis en 99 qui n'est qu'à 4 kilomètres à vol d'oiseau de Bel Etang et pourtant avec une température de 3°C en moins, idéale pour certaines variétés d'anthurium », précise Jean-François Camoin.

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RECHERCHE HORTICOLE

World Tropicals voit le jour dans les années 80 avec la culture unique d'anthurium dont 2 variétés seulement de rouge et d'orangé. Aujourd'hui on peut en dénombrer 48 que ce soit en couleur, modèle ou forme en plus des 50 modèles de végétaux, des 20 variétés d'Héliconias, 12 de la famille des Zinziberacaea, 3 d'oiseau du paradis et 4 d'orchidées. Trois types de culture sont entrepris, l'extensif, le semi extensif et l'intensif. Une culture qui se fait à l'air libre ou sous serres complètement ou partiellement fermées. L'unité de production de World Tropicals est constituée de 77 travailleurs dont 10 faisant partie de l'équipe dirigeante. « Une équipe avec une expérience de plus de 20 ans qui forme ses jeunes recrues. C'est grâce à toute l'équipe, caractérisée par une grande rigueur au travail et

De g. à dr. : Jean François Camoin, Manoj Cauhye, Kesso Takoodyal, Abdool Lallmahomed, Mireille Domingue et Jessy Fortuno.

qui se reflète sur nos produits que nous arrivons aujourd'hui à vendre 2 500 000 tiges par an. World Tropicals achète aussi avec d'autres producteurs particuliers de l'île », souligne Jean-François Camoin. La journée du responsable de World Tropicals débute à 7 h où il commence à se charger de toute l'organisation des travaux entre les différents sites et les départements jardin, emballage et livraison. Les fleurs sont coupées, gradées au niveau de la qualité et de la taille, lavées et triées plusieurs fois avant d'être envoyées à l'emballage. Une ultime vérification est faite avant la mise en boîte pour l'export et la mise en seau

pour l'île Maurice. Jean-François Camoin coordonne aussi les replantations, les changements de variété, les travaux de maintenance et surveille aussi les attaques d'insectes. La recherche horticole est aussi une activité pratiquée à World Tropicals. Elle permet d'apporter une amélioration au niveau variétal et à la production et au coût de production. « Deux jardiniers spécialisés sont responsables de pratiquer les croisements très tôt le matin. Quelquefois nous avons des surprises au niveau des couleurs mais nous essayons surtout d'orienter nos expériences pour aller au plus près de la demande des clients et le choix final se fait avec les commerciaux. C'est grâce à la recherche que nous avons pu refaire éclore l'anthurium dans toute sa splendeur », rappelle Jean-François. Toujours dans le souci d'innover, World Tropicals s'est lancée dans la production de plantes d'intérieur qu'elle fournit aux entreprises, aux hôtels et aux particuliers. « Notre constant souci est de satisfaire le client. Les fleurs doivent être ainsi coupées au moment de la commande. Pour exercer ce métier, il faut être vif, avoir un grand sens de l'organisation et jouer sur l'ordre des priorités », conclut le Production Manager. Un jardinier spécialisé dans le croisement des fleurs.

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La noblesse de cœur de Steeve Apollon En coordinateur avisé, Steeve Apollon arrive à se faire accepter par les habitants du Sud-Est et se charge de leur tendre des passerelles vers les ONG pour le bien-être social de la région.

5 ans, l'âge où les adolescents s'amusent et veulent profiter pleinement de la vie. Lui, sa vie, c'est les autres. Il n'hésite pas à s'engager au sein de Bambous-Virieux, village où il est né et multiplie les activités pour ces habitants. Incité par ces derniers, il posera d'ailleurs, sa candidature en 92 et sera le plus jeune conseiller de district de Maurice. Il faut dire que pour Steeve Apollon, l'engagement social, c'est dans les gènes avec Clency, son père et Maxime, son grand-père, tous deux présidents du village, il fut un temps. C'est donc tout naturellement qu'il se voit attribué un premier oscar pour ses actions dans le développement communautaire et ses aptitudes en leadership par le ministère de la Jeunesse en 1998. L'année suivante, il récidive avec le trophée du meilleur travailleur volontaire de l'île Maurice décerné par l'ONG United Way. Après avoir travaillé de 2002 à 2006 comme éducateur des enfants de rue pour le ministère de la Sécurité Sociale, Steeve Apollon devient Social Coordinator pour Anahita en septembre 2006. Il n'a alors de cesse de faire le pont entre les différentes ONG qui s'occupent de la région du Sud-Est, les villageois et Anahita.

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PROJET DE VIE

« Les jeunes de cette région sont livrés à euxmêmes par manque d'activité et de loisir. Il n'y a que deux centres de jeunesse pour la région ; un à Mahébourg et l'autre à Flacq. Je crée ainsi des activités que ce soit dans les domaines sportif ou littéraire pour leur donner envie de participer à la communauté. Je sollicite aussi les hôtels pour parrainer ceux qui viennent de réussir au HSC pour qu'ils puissent poursuivre leurs études. » Il fait le suivi des dossiers pour que ceux qui sont réellement dans le besoin puissent bénéficier des aides. Steeve Apollon est aussi présent pour SAFIRE dont l'objectif est de sortir les enfants des rues en leur offrant un projet de vie. Cette ONG

sponsorisée par Anahita, encadre les enfants de Caroline, Bel-Air et Olivia. Autres fléaux qui dévastent la région sont la drogue, alcool et le sida. Or, Le Social Coordinator œuvre pour des campagnes de sensibilisation et de prévention en étant en partenariat avec le Centre de Solidarité. « Il y a deux mois, nous avons travaillé avec le Collectif Urgence Toxida en procédant à une distribution des seringues propres à Caroline. Le but n'était pas d'encourager les toxicomanes à se droguer mais de limiter la propagation du HIV. » TRAVAILLER AVEC EUX

Steeve Apollon sert aussi de lien entre les jeunes filles de la région et le Mouvement Aide à la Maternité pour des cours sur la sexualité afin d'éviter des grossesses précoces. « Nous misons aussi sur la formation dans d'autres domaines et lançons très bientôt le programme Marine Life Education dans les écoles de Grande-Rivière-Sud-Est, Trou d'Eau Douce et Quatre Sœurs car les meilleurs ambassadeurs de la protection des fonds marins sont les enfants qui sont souvent fils et filles de pêcheur. » Dans cette même optique, Anahita a fait placer, à Grande-Rivière-Sud-Est, 10 bouées pour empêcher les catamarans et barques de pêcheurs d'abîmer les fonds en jetant leur ancre. D'autres projets avec les centres de jeunesse, les conseils de village et les forces vives accaparent aussi le temps de ce travailleur social mais heureusement sa femme Janick et ses deux fils, Cédric et Chris-Joan comprennent ce besoin de servir les autres. «Je suis l'homme le plus heureux quand je peux accompagner ces villageois dans leur vie et leur faire comprendre que nous sommes là non pas pour faire pour eux mais avec eux. »

rencontre

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Christine Sauzier,

entre stratégies et lois Défendre et consolider les intérêts des sociétés du Groupe en matière de droit commercial, administratif, international, fiscal ou social. Tel est le quotidien de Christine Sauzier au sein du Groupe CIEL. enoncer à la liberté et à l'indépendance que lui procurait sa profession libérale : c'est le défi que Christine Sauzier a relevé en se joignant, en novembre 2006, à l'équipe CIEL Capital, société qui gère la holding d'investissement du groupe. Après avoir exercé en tant qu'avoué pendant 12 ans, notamment au sein de l'Etude Lagesse-Sauzier qu'elle détenait en association avec une amie, Danielle Lagesse, Christine a mis ses talents et son expérience de juriste au service du groupe. « Un virage amorcé à 180° malgré une association heureuse et une charge d'avoués en plein essor avec une clientèle bien établie. Si j'ai franchi ce pas sans appréhension, c'est que le top management a su susciter mon intérêt par des projets extrêmement intéressants et motivants. C'est un groupe exemplaire, ouvert sur la société mauricienne, sur la région et sur le monde.» Après une carrière essentiellement orientée vers les dossiers en cour de justice, Christine a mis le pied dans un monde plus vaste des finances et des affaires, un secteur en pleine expansion à Maurice. Depuis qu'elle est chez CIEL Capital, la juriste a élargi son expérience à travers les échanges fructueux qu'elle entretient au quotidien tant avec des financiers que des hommes de loi mauriciens et étrangers. « Mon travail consiste essentiellement à faire du “Merger & Acquisition Work”, c'est-à-dire, travailler sur des fusions/acquisitions et sur les restructurations du groupe dans des domaines très variés. Un mélange de droit et de stratégie financière qui m'a toujours attirée. »

environnement où, face au stress, il faut savoir gérer la pression afin de rester performant. Un métier où il faut aussi faire montre de ses talents de négociateur, de ses capacités d'écoute et où il est essentiel de pouvoir travailler en équipe et à des heures tardives afin de pouvoir boucler les dossiers à temps. Autant d'atouts qui l'ont conduite à prendre, depuis le 1er juin 2009, la responsabilité du département légal du Groupe CIEL dans son ensemble, incluant les trois clusters, sucre, textile et investissement.

LIBERTÉ D’ESPRIT



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Grâce à ses capacités d'adaptation, Christine a très vite intégré la vision et les aspirations de l'équipe. Ce qui lui a permis de se sentir à l'aise dans le corporate world, sans pour autant se départir de la liberté d'esprit dont elle a besoin pour remplir sa fonction de conseil efficacement et en toute indépendance. Elle évolue dans un

RÉFLEXION EN PROFONDEUR

« Le départ de deux juristes pour le barreau nous a conduits à une réflexion en profondeur sur la restructuration de nos ressources légales dans un contexte de crise financière internationale.

Une nouvelle assistante, Karen Ip Kwok Sheung, est venue me prêter main forte depuis bientôt un an. Nous nous employons toutes deux à répondre au mieux aux besoins légaux du Groupe CIEL dans sa globalité tout en nous appuyant sur des ressources légales en externe lorsque cela s'avère nécessaire. » Une somme de responsabilités qui incombe à cette mère de deux garçons de 21 et 15 ans, Romain et Emmanuel. Mais Christine a toujours su s'investir professionnellement tout en maintenant l'équilibre entre sa vie d'épouse, de mère et de femme ; cela grâce au soutien indéfectible de son époux et de ses fils. Et lorsqu'elle a enfin quelques moments de loisir, cette grande sportive, adepte de la course à pied et du trek, s'adonne à des séances de tai chi ou s'évade dans l'univers d'un roman ou d'un film.



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portrait

Le Groupe CIEL est exemplaire, ouvert sur la société mauricienne, sur la région et sur le monde.

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portrait HOMMAGE

Eddy Lolljee, un exemple pour CFL Depuis les débuts de Consolidated Fabrics Ltd, Eddy Lolljee, travailleur acharné, a œuvré pour faire ronronner les machines de cette usine pour une productivité maximale. Avec passion et courage.

n boulimique de travail. C'est en ces termes qu'on pourrait qualifier Eddy Lolljee. Au lieu de se tourner les pouces, il préfère de loin voir tourner à plein régime les machines de Consolidated Fabrics Ltd (CFL). Il est, d'ailleurs, le plus heureux des hommes lorsqu'il entend le vrombissement pourtant assourdissant des métiers à tisser de cette usine de textile. Son premier emploi y était en tant que mécanicien montage en décembre 1989 quand CFL n'était alors que Woventex, un tissage déjà à la pointe de la technologie, un des premiers à avoir son propre traitement d'eau. Ensuite, il est affecté au secteur d'ennoblissement toujours pour s'occuper du montage. « Dès son travail terminé, il fonce dans les autres unités de l'usine pour apprendre d'autres ficelles du métier. C'est lui qui sollicite, d'ailleurs, Patrice Uppiah, l'”Assistant Manager” responsable mécanique tissage en lui demandant de l'initier au tissage et surtout parce qu'il estime qu'il y a plus à faire dans ce département. C'est un hyperactif qui a horreur de s'asseoir même cinq minutes », raconte Nitin Pudaruth, Weaving Manager.

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SENS AIGU DE PROFESSIONNALISME

Son amour du travail, sa polyvalence et son sens d'adaptabilité lui permettent très vite de gravir les échelons. Après quelques temps passés comme mécanicien monteur de chaîne au tissage et mécanicien régleur, il deviendra Shift Supervisor en 95. Celui qui apporte le dernier réglage avant de mettre en route les métiers en production se voit à la tête d'une équipe qu'il mènera de main de maître, tout en se faisant respecter grâce à son humilité et à ses connaissances de tous les rouages du métier. « C'est un fonceur avec un sens aigu de professionnalisme qui lui permet de surmonter les difficultés malgré les hauts et les bas. C'est pourtant un travail très stressant qui demande beaucoup de vigilance. Son attitude positive fait qu'il mène

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toujours l'équipe à bon port », souligne Moon, Assistant Manager, responsable préparation tissage. En 2001, le responsable d'équipe devient tout naturellement Assistant Manager, responsable atelier tissage. Il vit si pleinement son métier que lorsqu'il y a le moindre défaut sur un tissu, il en est littéralement malade. Mais il retrouve vite le sourire quand son tissage tourne à plus de 85 %. Eddy Lolljee, c'est l'âme du tissage. La bonne performance de cette unité est sans aucun doute le fruit de ce que ce passionné a mis en place. Chaque technicien, chaque superviseur, chaque responsable de salle porte en lui quelque chose d'Eddy Lolljee. « C'est lui qui nous a inculqué, dans le travail, toutes les qualités qui ont été siennes comme la rigueur, le sens de responsabilité et du devoir. Sur le plan personnel, j'admire son sens inouï de la famille, surtout pour sa femme et son fils de 7 ans », soutient Patrice Uppiah. Lorsqu'il n'est pas à l'usine, il va courir dans les champs ou bricole à la maison. Ses derniers travaux sont sa porte de garage et un lit en fer forgé et en bois pour son fils. Il faut dire qu'Eddy Lolljee a débuté sa carrière comme mécanicien soudeur sur la propriété de Solitude. « Chaque jour, lorsque je vois les barreaux de mes fenêtres, je sais que c'est l'œuvre d'Eddy. Certes, un être têtu avec souvent des idées divergentes mais on finit toujours à accorder nos violons et c'est ainsi avec ses autres amis », précise Nitin Pudaruth. « Pour ce grand fan de l'équipe de France de football, nous sommes comme les joueurs d'une même équipe. L'un dans les buts, l'autre en arrière central et Eddy, l'avantcentre et nous convergeons tous dans la même direction », souligne Moon. Mais, hélas, au grand désespoir de ses coéquipiers, les matches se jouent désormais sans Eddy Lolljee qui a quitté la grande famille de CFL en octobre dernier à seulement 44 ans.

formatio n EXPÉRIENCE DE PARTAGE

Four Seasons et Bank One une collaboration réussie Dans le partage des connaissances, il y a aussi l'expérience du partage. C'est dans cet esprit que Shereen Bong et A. J. Smiles s'associent pour offrir des formations d'excellence aux employés de Bank One pour mieux servir les clients.

n rencontrant Shereen Bong du Four Seasons Hotel et A. J. Smiles de Bank One, on a tout de suite l'impression de rencontrer des collègues de travail, pas seulement du fait qu'ils soient tous deux de compagnies associées au Groupe CIEL mais aussi parce qu'ils ont eu l'occasion de collaborer ensemble à un projet commun. Pour A. J. Smiles, Deputy Chief Executive de Bank One, les différentes entreprises d'un groupe ont beaucoup à gagner en partageant les expériences, le savoir, les talents, mais aussi les opportunités d'affaires. Shereen Bong, Learning and Development Manager, explique pour sa part : « Mon rôle est entièrement dédié à la réalisation des standards de Four Seasons qui est un benchmark mondial dans l'hôtellerie de luxe. Je veille à ce que tous les employés soient aux niveaux qui ont été fixés et qui sont les mêmes dans les 83 établissements du Four Seasons répartis dans 35 pays. Notre vision est qu'un client doit s'attendre à recevoir la même qualité de service dans n'importe quel établissement du Four Seasons au monde. » Mais alors, d'où vient l'opportunité de cette rencontre entre Four Seasons et Bank One ? Tout simplement de l'intention de Raj Dussoye,

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CEO de Bank One, de donner à cette nouvelle enseigne du secteur bancaire une culture distinctive du service à la clientèle, s'inspirant des niveaux d'excellence qu'on retrouve dans l'hôtellerie de luxe. CONSTRUIRE UNE QUALITÉ DE SERVICE

C'est tout naturellement qu'il se tourne vers Four Seasons. « Il a fallu, d'abord, écouter et bien comprendre quels étaient les objectifs attendus et ce qui devait être couvert par cette formation. Ensuite, nous avons pu construire un cours sur mesure adapté aux besoins de Bank One », explique Shereen Bong. Pour autant, il ne s'agissait pas de transférer tout simplement le service de Four Seasons à Bank One mais de s'inspirer des niveaux d'exigence de cet hôtel pour construire une qualité de service propre à Bank One. « Ce programme de formation a nécessité plus de temps pour sa préparation que pour sa mise en œuvre car nous voulons faire du service client notre préoccupation première à Bank One », précise A. J. Smiles Une fois obtenu l'accord de la Mauritius Qualification Authority, Bank One a mis en place un cours en quatre phases pour tout le

personnel. Dans un premier temps une centaine d’employés du Front Office ont été formés. Ensuite, un deuxième groupe de 80 employés a suivi des sessions de maintien afin d'avoir les meilleures aptitudes et tenues face aux clients. Lors de la troisième phase, trente-cinq formateurs internes ont été initiés parmi le staff pour pérenniser ce nouveau savoir-faire au sein de Bank One. Ensuite, pour la quatrième phase, ce sont ces mêmes formateurs internes qui ont été sollicités pour instruire tous les autres employés du back-office n'ayant pas participé aux trois premières phases. Vingt-huit branch champions ont aussi été sélectionnés. En collaboration avec le management et Shereen Bong, ils ont convenu des standards du service à la clientèle qui seront propres à Bank One, assortis d'une check list intitulée Standards in action. Ils auront désormais la tâche de visiter chaque mois les différentes succursales de Bank One à travers l'île. « Ce ne sont pas des auditeurs, mais des mentors qui interviennent afin de promouvoir ce nouvel esprit de service d'une exigence qu'on ne trouvait alors que dans des hôtels comme le Four Seasons », conclut A. J. Smiles.

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social INITIATIVE D’ANAHITA

Un Child Care Centre ouvre ses portes à Beau Champ Une crèche flambant neuve pour le bonheur des tout-petits de la région du Sud-Est et pour leur maman. Une des nombreuses initiatives d'Anahita pour améliorer l'existence des habitants de cette région. ne crèche accueillant les enfants de 3 mois à 3 ans de la région de Beau Champ, Quatre Sœurs, Grande Rivière Sud Est et Ernest Florent. Ce projet proposé et initié par Anahita pourra voir le jour avec l'inauguration prochaine d'un Child Care Centre. Un partenariat réussi d'Anahita, du Discentralised Corporation Program, bailleur de fonds européen et du ministère de la Femme, du Développement de l’Enfant et du Bien-Etre de la Famille à travers le National Children Council. Ce dernier a été sollicité pour son expertise étant donné qu'il gère déjà une crèche à Baie du Tombeau. « Le but de ce centre est de permettre aux femmes de la région de bénéficier d'un lieu sûr pour faire garder leurs enfants et les habiliter à sortir de la pauvreté par le biais du travail puisqu'elles augmentent ainsi leurs revenus. S'agissant du personnel, cela incombe au ministère de trouver les personnes qualifiées pour encadrer ces enfants en bas âge », précise Steeve Apollon, Social Coordinator à Anahita. Ce service est gratuit pour les familles ayant moins de Rs 4 000 de revenus et celles qui affichent des revenus de plus de Rs 4 000 doivent débourser la modique somme de Rs 200 mensuellement. Le coût de fonctionnement de ce Child Care Centre incluant les salaires du personnel est pris en charge par Anahita à hauteur de Rs 1,2 million pour 2 ans et ensuite c'est le ministère qui prendra la relève.

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Un « Child Care Centre » en Tanzanie.

SOLIDARITÉ

Les handicapés plus autonomes grâce à une école nahita et DRBC ont répondu favorablement à la demande d'Eastern Welfare Association for Disabled (EWAD) d'avoir leur propre école à Beau Champ. Un bâtiment déjà existant situé près du terrain de football de Beau Champ a été ainsi aménagé par Anahita pour un montant de Rs 1,8 million. Des rampes d'accès et des installations spéciales ont été entreprises pour faciliter l'accessibilité des handicapés dans les locaux de l’école. « EWAD a sollicité DRBC pour un terrain et Anahita pour un local afin de mettre sur pied une école pour handicapés et nous sommes heureux qu'elle soit fin

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prête depuis novembre dernier. Nous avons fait la demande auprès de l'Etat pour l'asphaltage de la route qui mène à cette école », souligne Steeve Apollon, Social Coordinator à Anahita. Cette école compte accueillir des enfants à partir de 6 ans jusqu'aux jeunes adultes de 18 ans. Ces derniers pourront bénéficier de cours de marqueterie, de boiserie et de vannerie dispensés par des professionnels afin de devenir autonomes. Leurs produits pourront même être achetés par Anahita. Ce qui sera aussi le cas pour les légumes qu'ils cultiveront dans le potager de l'école. L’AREU a déjà été contacté pour ce projet.

Ile Courts en festival Plus de 150 personnes sur le parking de l'église à Mahébourg, les yeux rivés sur l'écran. Au programme du festival de court métrage, Ile Courts en novembre dernier, huit documentaires aux genres divers, BD, satirique, thriller, faisant montre du talent des cinéastes mauriciens. Un moment de pur bonheur orchestré par Isabelle Bouchet, Administrative et Finance Secretary de Noveprim.

social CONTRIBUTION

CIEL, toujours aux côtés des sportifs Soucieux de faire siennes les valeurs du sport, le Groupe CIEL continue ses activités de sponsoring en répondant aux sollicitations des sportifs que ce soit individuellement ou à travers le Trust Fund for Excellence in Sports. arrainer les athlètes lors de compétitions d'envergure afin qu'ils puissent porter haut le flambeau du sport mauricien. Leur offrir les meilleurs moyens et infrastructures nécessaires pour qu'ils puissent pratiquer leurs activités sportives dans des conditions optimales. C'est ce à quoi s'attelle le Groupe CIEL depuis quelques années déjà. Dans cette même optique, Four Seasons Golf Club s'est proposé de sponsoriser Ginger Delaquetraz, une jeune golfeuse mauricienne lui traçant ainsi un joli parcours afin qu'elle puisse passer professionnelle. Est ainsi mise à sa disposition l'Académie de Golf de Four Seasons offrant des infrastructures et des surfaces de jeu idéaux pour un enseignement spécialisé à la pointe de la technologie. Notamment, le système de vidéo Dartfish permettant l'analyse de performance technique durant et après l'entraînement à partir de deux

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angles de caméra différents, afin d'améliorer son swing sur le terrain. Grâce à ses puissants outils d'analyse, Dartfish peut mettre en évidence la technique de swing du joueur et la comparer à celle des professionnels. Cette analyse est ensuite mise sur CD-ROM. « Le Four Seasons Golf Academy est un centre d’apprentissage de calibre international offrant un environnement exceptionnel d'entraînement. Comme pour tous les élèves qui sont là chaque jour, nous proposons à Ginger Delaquetraz, un programme spécifique de campus qui consiste en trois pôles, technique, mental et physique. Elle recevra ici l'encadrement idéal pendant un ou deux ans, le temps nécessaire pour atteindre un haut niveau afin de partir à l'étranger pour suivre une formation de brevet d'Etat », explique Marc Amelot, directeur du Four Seasons Golf Club.

Dans la même lignée, le Groupe CIEL continue à être partenaire officiel du Trust Fund for Excellence in Sports et ce jusqu'en 2011. Grâce à ce solide sponsoring (un projet de Rs 2 millions), il apporte son soutien à une quinzaine de sportifs dont la spécialité est le triathlon et l'athlétisme en général. Par ce parrainage, le Groupe CIEL offre la possibilité aux meilleurs espoirs mauriciens de bénéficier du soutien nécessaire pour atteindre le niveau requis pour pouvoir participer aux compétitions d'envergure nationale, régionale et internationale. Parmi les athlètes de triathlon, qui se sont distingués lors des épreuves de présélection en vue des championnats d'Afrique qui se déroulent ce mois-ci à Durban, on retrouve Sylvestre Senezan et Mathieu Mamet. Ils porteront haut les couleurs de l'île Maurice.

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social

ENVIRONNEMENT

L'empreinte verte d'Ebène Skies Sensible aux questions « vertes », les promoteurs d'Ebène Skies, le bâtiment qui abrite les bureaux du Groupe CIEL, d'IPRO et de Sun Resorts, n'hésitent pas à prendre les mesures qui s'imposent afin de répondre aux défis écologiques actuels. Nous avons conscience que l'écologie est devenue une préoccupation majeure de notre temps et nous avons tenté l'expérience d'un bâtiment qui encourage les économies d'énergies », assure Galen Cournadin, Assistant Property Manager chez Flagstone Property Management, l'une des filiales du Groupe CIEL qui officie en tant que syndic d'Ebène Skies. « Ce bâtiment a été conçu de telle sorte que le design de l'édifice soit idéal pour capter au maximum la lumière du jour. Ainsi, les lumières de la plupart de nos bureaux ne sont pas allumées la journée en été », explique Galen Cournadin. Dans une perspective d'économie d'énergie, le bâtiment est équipé d'ampoules écologiques tandis que l'extérieur du bâtiment d'Ebène Skies n'est pas illuminé le soir, ce qui réduit notablement la consommation électrique. Toujours dans la même optique, Ebène Skies est doté d'un système de climatisation

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variable, ce qui permet d'alimenter en climatisation uniquement les zones qui sont occupées. Par ailleurs, il y a également un grey water tank qui collecte l'eau de pluie. Cette eau sert ensuite à alimenter les toilettes, pour le lavage de voiture ou encore pour l'arrosage des espaces verts. Cette sensibilité écologique au sein d'Ebène Skies a par ailleurs décidé Amélie Audibert, Communication and HR Coordinator du Groupe CIEL d'instituer une Green Team afin d'approfondir des pistes de réflexion. « Le but de cette équipe n'est pas seulement de mener des actions concrètes de recyclage ou autre, mais aussi de provoquer la réflexion chez nos collègues, d'informer et de sensibiliser notre entourage à ces préoccupations écologiques », souligne Amélie Audibert. Ainsi Ebène Skies en est à ses prémices en matière d'écologie, mais il s'agit là d'un début qui promet un futur bien plus vert.

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